19/02/25

etre-controleur-de-gestion-en-2025

6.5 min Par Comptalents

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Dossier 360 | Le Contrôleur de Gestion

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Paroles d'Experts

Nous avons reçu Marine Boskod, Contrôleuse de Gestion Commerciale, et Jérôme Gelas, Consultant en Recrutement chez Comptalents. Tous deux ont évoqué l’évolution du poste de Contrôleur de Gestion le temps d’une interview.


Jérôme a accompagné Marine vers son poste au sein d’un groupe international dans la Distribution. Aujourd’hui, celle-ci revient sur son parcours, de ce qui l’a encouragée à devenir Contrôleuse de Gestion Commerciale lors de ses études, puis de son intégration récente au sein de sa nouvelle société.

Marine, pourquoi avez-vous choisi de vous former à ce métier de Contrôleur de Gestion Commerciale ?

Marine Boskod : Au départ, ce qui m’intéressait avant tout, c’étaient les métiers de la Finance car je suis plutôt à l’aise avec les chiffres. J’ai suivi une formation assez générale en Finance d’entreprise où il y avait plusieurs matières avec lesquelles on pouvait découvrir un certain nombre de métiers. Il s’avère que les cours de Contrôle de gestion et de performance d’entreprise m’ont énormément plu.

Durant mon année de césure et mon stage de fin d’études, j’ai choisi de faire un premier stage en Contrôle de Gestion, pour voir ce que ça allait donner. Et ça m’a plu ! La mission du Contrôleur de Gestion n’est pas seulement d’interpréter les chiffres, mais aussi de les expliquer aux opérationnels qui ne sont pas forcément à l’aise avec ceux-ci, et c’est un aspect que j’ai trouvé très intéressant dans le métier.

À première vue, on peut penser qu’on est toujours derrière notre ordinateur, alors que pas du tout. Le métier tend à évoluer vers du « Business Partnering ». Quand on débute dans le Contrôle de gestion, on n’a pas trop cette vision parce qu’on doit apprendre toutes les compétences techniques : la production des reportings et tableaux de bord, la fiabilisation des chiffres, les analyses… Mais lors de réunions avec ma tutrice (sur la deuxième partie de mon stage), j’ai pu me rendre compte de l’importance de l’aspect Business Partnering. C’est ce qui m’a convaincu que c’était ma voie car cela me permettait d’avoir une vision opérationnelle du business et donc de mieux comprendre les résultats de l’activité de mon périmètre.

Aviez-vous déjà eu une expérience en tant que « Business Partner » avant ce nouveau poste ?

M.B. : Oui, j’ai eu une expérience importante de ce rôle pour une marque de mode pour enfants. C’était un poste de junior à double casquette, avec une partie opérationnelle et une partie corporate. Au début, il s’agissait surtout de comprendre l’activité et les outils ; mais aussi de produire des reportings ainsi que des analyses. Et puis, au moment où j’ai commencé à maîtriser cet aspect technique de mon poste, j’ai pu aller à la rencontre de mes interlocuteurs. J’ai commencé à faire des revues mensuelles avec eux pour échanger sur les résultats afin d’être capable de raconter une histoire avec les chiffres.

Cela a permis de créer une relation avec les responsables opérationnels, de les familiariser avec les reportings, de répondre parfois aux questions qu’ils n’osaient pas poser… Il y a eu tout un travail de pédagogie car je leur ai expliqué comment interpréter les données. Mais j’ai aussi appris à structurer mon discours afin de présenter mes reportings de manière claire et concise. Cet échange est essentiel, parce qu’en tant que Contrôleur de Gestion. Il est indispensable de « sortir » du bureau d’une part pour créer du lien, et d’autre part, d’être au courant de ce qui se passe sur le terrain. On comprend mieux le contexte, ses enjeux et les potentiels risques.

D’après votre expérience, comment évolue le métier de Contrôleur de Gestion Commerciale ?

M.B. : On va de plus en plus vers cette fonction de Business Partner. Aujourd’hui, c’est un aspect du métier sur lequel les entreprises sont le plus en demande. Dans ma recherche d’emploi, j’ai d’ailleurs été contactée par plusieurs entreprises qui recherchaient avant tout un « Finance Business Partner ».

Les sociétés recherchent en effet des Contrôleurs de Gestion avec un bon relationnel, qui sont capables de comprendre un business assez rapidement, de pouvoir interpréter des chiffres et de pouvoir faire des prévisions. Les entreprises sont dans l’anticipation et la prévision pour pouvoir adapter leur stratégie surtout dans les périodes compliquées.

La partie technique est toujours essentielle mais les soft skills prennent aujourd’hui beaucoup d’importance. Pour ma part je suis souvent en contact avec les Commerciaux, et je dois les questionner, les informer, être capable de les challenger quand cela est possible. C’est vraiment une relation de partenariat qui va dans les deux sens.

Jérôme, quelle était la recherche de votre client pour son recrutement ?

Jérôme Gelas : J’ai contacté un grand groupe dans la Distribution dans le cadre de ma prospection, du développement de mon portefeuille. J’ai été en contact avec la Responsable de Recrutement, Pauline, qui recherchait depuis quelque temps un Contrôleur de Gestion expérimenté, avec une première expérience de 3 à 4 ans en CDI.

Il y avait d’autres attentes également, comme la maîtrise du logiciel SAP, outil très demandé par les Grands Groupes, et une expérience dans la Distribution. Ça pouvait être tout type de distribution, il s’agissait d’être familiarisé avec la vente de produit.

Qu’est-ce qui a retenu votre attention concernant le profil de Marine ?

J.G. : Marine avait eu une expérience dans la Distribution de produits retail, du fait de son expérience pour une grande enseigne de mode, et chez d’autres distributeurs. Elle avait travaillé sur SAP et disposait du niveau d’expérience requis. Elle pratiquait un anglais opérationnel.

En plus de cela, elle avait la personnalité recherchée, avec les soft skills fondamentales. Il était important pour mon client que son futur Contrôleur de Gestion Commercial ait des facilités à être en lien avec les opérationnels, les équipes support.

Mes impressions à la lecture du CV ont été confortées par l’entretien que j’ai eu avec Marine. Elle a passé le test que nous proposons aux Contrôleurs de Gestion, auquel elle a obtenu un très bon score, et les prises de références ont confirmé toutes les informations dont je disposais. Marine réunissait donc tous les critères, et elle avait cette aisance relationnelle recherchée pour le poste.

Marine, quand Jérôme vous a contacté, qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec lui ?

M.B. : J’ai trouvé que l’approche de Jérôme était hyper personnalisée. J’avais déjà été approchée par d’autres cabinets de Recrutement, qui m’ont donné l’impression qu’ils travaillaient à la chaîne… J’avais la sensation de n’être qu’un CV. Avec Jérôme, je me suis sentie considérée en tant que personne.

Ce que j’ai aussi apprécié, ce sont tous les conseils qu’il a pu m’apporter. Ses explications concernant le poste m’ont permis d’éclaircir et de compléter la vision que j’en avais. Il m’a aidé à préciser ce que l’entreprise recherchait et ce qui m’attendait.

Il m’a aussi conseillé sur mon CV, sur comment raconter mon parcours en entretien… Ce sont tous ces « petits plus » qui font que j’ai apprécié le parcours de recrutement avec Jérôme.

Quel est votre rôle aujourd’hui dans votre entreprise ? Est-ce que vous en êtes satisfaite ?

M.B. : Cela fait trois mois que je suis en poste, et je suis très satisfaite des missions, de l’équipe… j’ai été très bien accueillie. Je suis pourtant arrivée en période de « rush », en pleine clôture annuelle, mais ils ont quand même pris le temps de m’intégrer et de m’expliquer vraiment ce qu’est la société, son histoire, et les bases pour que je puisse travailler sur mon périmètre.

Il y a eu une phase de réorganisation du service pour déterminer les rôles de chacun. C’était bénéfique et ça m’a permis de me structurer, d’avoir une feuille de route.

Je travaille aujourd’hui sur un périmètre qui est le département Vente Professionnelle et Service Après-Vente. Je suis en charge de l’analyse de la Marge Groupe et c’est un partie qui m’intéresse beaucoup, et sur laquelle je peux monter en compétence.

Aujourd’hui, les Ventes Professionnelles et le Service Après-Vente connaissent une explosion en termes d’activité. Mon rôle est de mettre en place des analyses de marge pour expliquer aux opérationnels ce qui est profitable ou non et les aider à améliorer le chiffre d’affaires. J’agis en tant que Business Partner en les accompagnant dans le suivi de leurs performances.

J’ai d’autres missions annexes très intéressantes en dehors de ma mission principale. Par exemple, je participe à un volet « projet » sur SAP, dans le cadre d’une migration sur un module spécifique. Et je vais prochainement sensibiliser les opérationnels lors de sessions de formation pour expliquer ce qu’est une marge et comment la piloter.

Mon poste est vraiment complet, avec une belle diversité de projets, et je me projette beaucoup !

 

Merci à Marine et Jérôme de s’être prêtés au jeu de l’interview, et de nous avoir permis de vous livrer cette vision détaillée du rôle clef du Contrôleur de Gestion Commercial au sein d’une société.

 

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